La Ville de Mont-Joli exige un échéancier de réalisation à court terme pour la décontamination de terrains qu’elle a acquis en 2008 de la Régie intermunicipale de l’aéroport. Elle joint sa voix à la Régie qui interpelle les candidats à la campagne électorale fédérale afin de connaître leur intention à l’égard de ce dossier majeur au regard du développement économique de la Ville.
Rappelons que la Ville de Mont-Joli a acquis, en 2008, près de 14 millions de pieds carrés de terrains excédentaires de la Régie intermunicipale afin de créer un second parc industriel sur son territoire, le Parc industriel Pierre-de-Bané. Ces terrains étant contaminés à la suite d’un usage militaire et aéroportuaire, le ministère des Transports du Canada s’était alors engagé, lors de la transaction, à procéder à la réhabilitation des parcelles de terrains contaminés. Cet engagement avait été pris lors de la rétrocession de l’aéroport régional à l’égard de la Régie.
Or, après un délai de 7 ans, la Ville attend toujours la réalisation de ces travaux afin de procéder au développement commercial de ce secteur. « Nous considérons avoir fait preuve de bonne foi dans ce dossier mais le retard important cause des torts considérables au développement industriel de la Ville. Ces terrains géographiquement bien situés revêtent un haut potentiel économique et suscitent de l’intérêt. Le développement est paralysé car ne pouvons pas encore procéder à la mise en marché de notre parc », a déploré la mairesse de Mont-Joli, Madame Danielle Doyer.
Madame Doyer dit fonder énormément d’attentes sur la diligence du prochain député d’Avignon – La Mitis – Matane – Matapédia, afin que la Ville puisse développer le plein potentiel de son parc industriel. « Aujourd’hui, nous demandons aux candidats d’annoncer leur engagement à cet égard. Nous voulons savoir ce que chacun compte faire pour nous aider à mener à bien la décontamination des sols et faire en sorte que les crédits nécessaires soient votés lors du prochain budget fédéral », a ajouté la mairesse.
Mentionnons que depuis l’acquisition de ces terrains, la Ville a de son côté investi près de 100 000 $ en travaux de caractérisation des sols et informé la Régie intermunicipale de l’aéroport et Transport Canada de l’état de la situation, portant à 2 M$ la valeur des travaux à réaliser. « Nous estimons avoir fait nos devoirs et il est inadmissible que le gouvernement fédéral, en l’occurrence Transport Canada, ne se montre pas à la hauteur de ses responsabilités dans ce dossier. Un plan de réhabilitation des sols a été approuvé par le ministère du Développement durable et de l’Environnement. Il ne reste qu’à procéder aux travaux de décontamination dès 2016. Nous n’attendons rien de moins », a conclu la mairesse.
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