Levée de l’avis de faire bouillir l’eau dans le secteur Dollard/Gagnon

Levée de l’avis de faire bouillir l’eau (Dollard et Gagnon)

Histoire de Mont-Joli

Histoire de Mont-Joli2024-12-17T08:58:02-05:00

Mont-Joli : ville de centralité entre Bas-Saint-Laurent et Gaspésie

Ville de centralité et chef-lieu de la MRC de La Mitis, Mont-Joli est située dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent et dans la région touristique de la Gaspésie. Près de 6 400 personnes vivent à Mont-Joli, ce qui représente le tiers de la population mitissienne. Mont-Joli offre un cadre de vie paisible et accueillant. De par sa taille, la ville conserve une atmosphère conviviale où tout le monde se connaît.  Ses espaces naturels, son dynamisme, son hospitalité en font un endroit idéal pour ceux qui recherchent une vie équilibrée dans un environnement à échelle humaine.

VILLE DE CENTRALITÉ

Fondation

Comme plusieurs villes canadiennes, Mont-Joli doit sa fondation à la construction du chemin de fer de l’Intercolonial. En 1867, la principale condition pour l’entrée du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse dans la confédération canadienne était d’être reliés au reste du pays par le chemin de fer. Ainsi commencèrent, en 1868, les travaux de construction de l’Intercolonial.

Après bien des discussions sur le choix du tracé, les ingénieurs de l’époque optèrent pour le haut du 2e rang de Sainte-Flavie. La gare prend alors le nom de Sainte-Flavie-Station. Dans la foulée, les cheminots et leurs familles s’installent autour de la gare et naît une communauté grandissante que l’on désigne par le nom de village de Sainte-Flavie Station. En 1880, Sainte-Flavie-Station se sépare de Sainte-Flavie et est renommée Mont-Joli, surnom qu’utilisaient déjà les premiers habitants, sans doute parce que « bâtie sur un joli monticule qui domine les belles et riantes campagnes environnantes ». Aujourd’hui, l’église Notre-Dame-de-Lourdes a été construite sur ce monticule, au pied duquel se trouve une grotte.

En 1924, les cultivateurs du 3e rang ne veulent pas payer pour les trottoirs et l’éclairage du village des cheminots et entament une campagne pour que leur territoire soit détaché de celui de Mont-Joli. Après bien des démarches infructueuses, ils finissent par obtenir du législateur la reconnaissance de deux communautés distinctes : Mont-Joli et Saint-Jean-Baptiste.

Regroupement

Après une première tentative infructueuse au début des années 1980, la nouvelle Ville de Mont-Joli, issue du regroupement de l’ancienne Ville de Mont-Joli et de la Municipalité de Saint-Jean-Baptiste, est officiellement constituée le 30 mai 2001. Son territoire correspond à celui d’avant la séparation des deux municipalités. Du 1er janvier 2001 au 1er avril 2003, une quarantaine de municipalités québécoises furent fusionnées. Ces fusions se sont faites soit par l’adoption d’une loi de l’Assemblée nationale (loi 170) ou, comme dans le cas de Mont-Joli, par décret du Conseil des ministres.

Jusqu’aux élections de 2009, le conseil municipal compte huit conseillers municipaux en plus du maire, soit six représentants de l’ancienne Ville de Mont-Joli et deux de l’ancienne Municipalité de Saint-Jean-Baptiste. En 2008, on procède à un redécoupage du territoire en six districts électoraux. Le 20 mai 2008, le conseil municipal adopte le règlement sur la division de Mont-Joli en six districts électoraux. Quatre ans plus tard, le découpage des districts 2 et 4 est modifié de façon à en régulariser la forme et à équilibrer le nombre d’électeurs de chacun des districts.

District 12024-05-07T16:30:45-04:00

En partant d’un point situé à la rencontre de la limite municipale nord et du boulevard Jacques-Cartier, ce boulevard, la rue d’Anjou, le boulevard Jacques-Cartier, la voie ferrée, la limite municipale ouest et nord jusqu’au point de départ.

District 22024-05-07T16:31:57-04:00

En partant d’un point situé à la rencontre de la limite municipale est et du prolongement de l’avenue Champlain, ce prolongement, l’avenue Champlain, le boulevard Jacques-Cartier, la rue d’Anjou, le boulevard Jacques-Cartier et la limite municipale jusqu’au point de départ. Ce district inclut également la parcelle non contiguë à la municipalité et située au nord-est de celle-ci.

District 32024-05-07T16:32:27-04:00

En partant d’un point situé à la rencontre de la voie ferrée et du boulevard Jacques-Cartier, ce boulevard, l’avenue Sanatorium, la ligne arrière de la rue Marc (côté est) et son prolongement jusqu’à la limite municipale sud, la limite municipale jusqu’à la voie ferrée et cette voie ferrée jusqu’au point de départ.

District 42024-05-07T16:33:01-04:00

En partant d’un point situé à la rencontre de la limite municipale est et du prolongement de l’avenue de la Grotte, ce prolongement et l’avenue de la Grotte, le boulevard Jacques-Cartier, l’avenue Champlain, son prolongement et la limite municipale est jusqu’au point de départ.

District 52024-05-07T16:33:23-04:00

En partant d’un point situé à la rencontre de l’avenue du Sanatorium et du boulevard Jacques-Cartier, ce boulevard, le boulevard Benoît-Gaboury, la limite municipale sud, le prolongement de la ligne arrière de la rue Marc (côté est), cette ligne arrière et l’avenue Sanatorium jusqu’au point de départ.

District 62024-05-07T16:33:41-04:00

En partant d’un point situé à la rencontre du prolongement de la rue de la Grotte et de la limite municipale est, la limite municipale, le boulevard Benoît-Gaboury, le boulevard Jacques-Cartier, la rue de la Grotte et son prolongement jusqu’au point de départ.

Explorez l’histoire municipale de notre ville

Liste complète des maires de Mont-Joli2024-07-18T10:07:34-04:00

Maires de la ville de Mont-Joli

Dates

Pascal Beaulieu Décembre 1880 à janvier 1881
Jean-Baptiste Beaulieu Janvier 1881 à janvier 1884
J. Auguste Ross Janvier 1884 à juin 1885
Jean-Baptiste Beaulieu Juin 1885 à février 1886
Antoine Voyer Février 1886 à mars 1888
Alphonse Lefèvre Mars 1888 à mars 1889
Aimé Beaulieu Mars 1889 à octobre 1889
Antoine Voyer Octobre 1889 à mars 1890
Louis Dupéré Mars 1890 à janvier 1891
Alfred Lévesque Janvier 1891 à avril 1892
Aimé Beaulieu Avril 1892 à janvier 1894
Auguste Côté Janvier 1894 à février 1895
Napoléon Aubin Février 1895 à janvier 1897
Antoine Voyer Janvier 1897 à janvier 1901
Alphonse Lefèvre Janvier 1901 à mars 1902
Jos. Roy Mars 1902 à 1908
P. H. Caron Janvier 1908 à janvier 1909
Noé Lindsay Janvier 1909 à janvier 1910
J.E. Lavoie Janvier 1910 à avril 1914
Alphonse Gamache Avril 1914 à janvier 1916
Dr. J.E. Lavoie Janvier 1916 à janvier 1917
Joseph Roy Janvier 1917 à février 1921
J.-Edmond Pineau Février 1921 à janvier 1927
J. E. Lavoie Janvier 1927 à janvier 1931
J.-Adalbert. Landry Janvier 1931 à janvier 1937
Dr René-A. Lepage Janvier 1937 à février 1955
Benoit Gaboury Février 1955 à janvier 1961
Dr René-A. Lepage Février 1961 à Mai 1962
Dr Raymond Lavallée Mai 1962 à novembre 1970
Julien Bouchard Novembre 1970 à novembre 1974
Odilon Gagnon Novembre 1974 à novembre 1978
Dr Jean-Louis Desrosiers Novembre 1978 à mars 1991
Guy d’Anjou Avril 1991 à novembre 1994
Ghislain Fiola Novembre 1994 à novembre 2005
Jean Bélanger Novembre 2005 à novembre 2013
Danielle Doyer Novembre 2013 à novembre 2017
Martin Soucy Novembre 2017 –

Faits marquants

Le passé militaire

Mont-Joli est renommé pour son aéroport régional, le deuxième en importance au Canada durant la Seconde Guerre mondiale en raison de l’avantage stratégique et climatique du plateau d’où l’aéroport est construit. Il s’agit d’un pan important de l’histoire de Mont-Joli. Un chapitre de la Seconde Guerre mondiale s’est en effet joué le long du fleuve Saint-Laurent de 1939 à 1945, mais plus spécifiquement de 1942 à 1944 alors que les sous-marins allemands ont navigué le long de nos côtes. Des opérations militaires importantes et de l’entraînement se déployèrent à Mont-Joli.

Selon l’historien François Dornier, la 9e école de bombardement et de tir de Mont-Joli, l’une des plus grandes écoles du genre au pays, a formé 6 000 aviateurs et dispensé 115 000 heures de vol. « Avec ses 75 bâtiments, c’était une ville en soi avec un hôpital, un théâtre, des hangars, des équipements à perte de vue, 150 avions dont 35 à 50 à la fois qui volaient au-dessus du fleuve pendant la Seconde Guerre Mondiale. Hormis les pilotes à l’entraînement et les autres partis combattre outre-mer, cette base militaire était entretenue par des civils qui ont aussi contribué à la construction de cette “ville”, à l’équiper et à l’alimenter, et ce de façon très importante pendant plusieurs années » relate l’historien.

Cette école formait les cadets du Canada, de la Grande-Bretagne, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Vers 1943, elle était devenue la plus grande de toutes les écoles d’entraînement des aviateurs du Commonwealth au Canada.

Inauguré en 1942 en présence notamment de l’honorable Louis Saint-Laurent, alors ministre de la Justice au Canada, l’aéroport cessa ses opérations militaires en 1945, mais demeurera propriété du ministère de la Défense nationale jusqu’en 1946, année où il fut transféré au ministère des Transports. Au début des années 1950, l’aéroport reprend sa vocation militaire et commence à constituer une nouvelle ligne de défense connue sous l’appellation de DEW ou Distant Early Warning. Des escadrilles d’avions Globemasters de l’US Air Force y sont installés qui sont censés signaler à temps toute invasion de l’URSS. Cette mission de défense s’est poursuivie jusqu’à la fin de la guerre froide.

Depuis 2002, l’aéroport est la propriété de la Régie intermunicipale de l’aéroport régional de Mont-Joli. Cette régie est formée des villes de Mont-Joli, Rimouski, Matane et Amqui et des MRC de La Mitis, Rimouski-Neigette, La Matanie et La Matapédia.

L’aéroport joue un rôle prépondérant dans le développement économique de la région alors qu’il accueille des vols réguliers, des vols nolisés, des avions d’affaires de même que l’avion-ambulance.

Sanatorium Saint-Georges

Pour enrayer ce fléau qui donne ses premiers signes à la fin de la Première Guerre mondiale, le gouvernement du Québec consacre, en 1922, un budget de 100 000 $ annuellement pendant cinq ans pour la lutte contre la tuberculose.

La crise financière des années 1930 retarde temporairement cet effort, mais lorsque l’économie prend du mieux les sanatoriums voient le jour au Québec. À cette époque, ces établissements, construits sur des hauteurs, sont la réponse pour traiter au grand air les personnes atteintes de tuberculose.

C’est ainsi que le 30 juillet 1939, Mont-Joli célèbre l’ouverture de son sanatorium, œuvre des architectes Lucien Mainguy et Lorenzo Auger de Québec. À l’origine de ce projet : Georges-Henri de Champlain.

Décédé prématurément à l’âge de 41 ans, Georges-Henri De Champlain a quand même eu le temps de marquer de façon durable un parcours bien rempli. Sa principale réalisation aura été de concevoir le projet d’un sanatorium à Mont-Joli. Lui-même atteint de la tuberculose, il échafauda cette idée lors d’un séjour au sanatorium du Lac-Édouard, dans la région de Québec en 1936. À peine remis de la maladie, en janvier 1937, il entama avec courage et détermination de multiples démarches pour la construction d’un sanatorium dans sa propre ville. Ses efforts ne furent pas vains et culminèrent le 30 juillet 1939 avec l’ouverture du Sanatorium Saint-Georges.

Devenu hôpital en 1967, cet établissement permet à la population locale de recevoir des soins de santé à proximité. L’établissement est notamment pourvu d’un groupe de médecine familiale et d’une urgence mineure, en plus d’abriter un centre d’hébergement de soins de longue durée. Un centre de réadaptation physique fait aussi partie de ses installations.

L’institut Maurice-Lamontagne

Ouvert en 1987, l’Institut Maurice-Lamontagne est l’un des principaux centres francophones de recherche en sciences de la mer au monde. C’est aussi un joyau régional et national qui jouit d’un rayonnement international grâce à ses dynamiques chercheurs. L’IML emploie aujourd’hui 500 personnes, soit presque sept fois plus qu’à son ouverture.

La mission des équipes multidisciplinaires est de fournir au gouvernement fédéral une base scientifique rigoureuse pour la conservation et la gestion durable des ressources marines et des écosystèmes aquatiques, la protection de l’environnement marin et la navigation sécuritaire. Le territoire principal d’activités couvre l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, le fjord du Saguenay, ainsi que la baie et le détroit d’Hudson. Certaines activités, visant la protection des pêches et les espèces aquatiques en péril, couvrent les écosystèmes d’eaux douces.

Des projets de pointe sont réalisés en collaboration avec les industries des pêches, de l’aquaculture et des associations de pilotes, des autorités portuaires, de l’industrie de la navigation commerciale de même qu’avec des organisations non gouvernementales, des universités et centres de recherche d’ici et d’ailleurs dans le monde.

Le choix de Mont-Joli pour accueillir ce centre de recherche était loin de faire l’unanimité à l’époque. On doit son implantation ici à Mont-Joli au député-ministre Pierre De Bané, qui a lui-même pu compter à l’époque sur l’appui de son collègue ministre Marc Lalonde. Les deux hommes sont aujourd’hui décédés.

L’Institut Maurice-Lamontagne porte ce nom en l’honneur d’un économiste et homme politique natif de Mont-Joli. Maurice Lamontagne a enseigné l’économie à Québec et à Ottawa et s’est spécialisé sur les questions du fédéralisme canadien et du Nord canadien, avant de participer à la formation de la commission sur le bilinguisme et le Conseil des Arts du Canada. En 1963, il devient le président du Conseil privé. Par la suite, il devient député du Parti libéral du Canada. Lester B. Pearson le nomme au sénat en 1967. Récipiendaire de la médaille Gloire de l’Escolle en 1977, Maurice Lamontagne est mort en 1983 à l’âge de 65 ans.

Château Landry, maison de la culture

Sous l’impulsion de Jean Bélanger, maire de Mont-Joli de 2005 à 2013, le château Landry, résidence d’une famille de commerçants et d’inventeurs du même nom, a été convertie en maison de la culture après son acquisition par la Ville en 2009.

Baptisée par la population le château Landry en raison de son architecture de style néo Queen Ann, la résidence bourgeoise construite en 1907 a été citée immeuble patrimonial en 2002. L’intérêt patrimonial pour la valeur historique du château Landry découle aussi de son association avec la famille Landry, comme le signale le ministère de la Culture et des Communications.

Arthur-Charles Landry (1859-1920), homme d’affaires et commerçant, s’installe à Mont-Joli en 1904. Grâce à ses magasins généraux de Mont-Joli et de Saint-Moïse Station, il se taille une place de choix dans l’activité commerciale de la région. En 1907, il se fait construire une imposante résidence sur le terrain adjacent à son magasin général de Mont-Joli, correspondant à l’actuel château Landry. Arthur-Charles Landry investit également dans diverses entreprises, dont une fonderie, des scieries et un atelier de montage de carrosseries automobiles, ce qui consacre l’influence de sa famille dans la région.

Ses deux fils, qui ont brièvement habité la résidence familiale, s’illustrent également par leur ingéniosité et leur esprit d’entreprise. Joseph-Adalbert Landry (1887-1969) s’est fait notamment connaître par l’invention d’une auto-neige en 1920. En 1924, J.-Adalbert Landry, de Mont-Joli, présenta au Salon de l’automobile, à Montréal, une auto-chenille pour circuler sur la neige; elle consistait en une voiture Ford équipée de patins à l’avant et de la «chenille souple Landry» à l’arrière. Malheureusement, la compagnie qu’il créa ne reçut pas le soutien des investisseurs de la région, une situation rapportée par le Progrès du Golfe, de Rimouski, le 2 février 1934. Pendant ce temps à Valcourt, en Estrie, un jeune garagiste et mécanicien du nom de J.-Armand Bombardier transformait de vieilles voitures en autoneiges. On connait la suite.

Une famille ingénieuse

Si l’Encyclopédie canadienne dit de Joseph-Armand Bombardier qu’il est l’inventeur de la motoneige, il existe par contre au moins une publication qui en attribue la paternité à J. Adalbert Landry, rapporte La Presse dans son édition du 24 mars 1992. Le magazine Québec en bref d’avril 1969 précise que la motoneige est une industrie florissante «qui a eu pour initiateur un citoyen du Bas Saint-Laurent, Adalbert Landry ». Le sujet suscite toujours de vives discussions, même un siècle plus tard.

J.-Adalbert Landry a été maire de Mont-Joli de 1931 à 1937. Il est également président-fondateur du Club Rotary de Mont-Joli. Une rue de Mont-Joli porte son nom.

Son frère, Louis-Philippe Landry (1892-1952), qui était dentiste, a fondé en 1921 la CJCM, l’une des premières stations radiophoniques francophones en Amérique du Nord. Suivant l’exemple de l’inventeur de la radio, Louis-Philippe Landry a ouvert à Mont-Joli le premier poste de radiodiffusion permanente au Québec. Cette station était nommée CJCM. Selon les documents d’archives, elle a commencé à diffuser avant l’entrée en ondes de la célèbre CKAC, le 22 septembre 1922.

Les premières émissions ont été diffusées à partir de la tour du château Landry. Après le décès d’Arthur-Charles Landry, Louis-Philippe hérite vraisemblablement de la résidence familiale. Sa mère Ulpide Marceau (1858-1939) y habite probablement jusqu’à son décès. Le château Landry évoque en somme le souvenir d’une famille qui s’est illustrée dans la région de Mont-Joli par son esprit d’entreprise et son ingéniosité.

L’invention du bas-culotte à Mont-Joli

Dans le rayon des inventions, c’est aussi à un Mont-Jolien qu’on attribue celle du bas-culotte, L’entreprise que Bertrand Dandonneau. dirigea de 1954 à 1972, Les Tricots Excel ltée, produira jusqu’à 23 000 douzaines de paires de bas par semaine avec environ 325 employé-e-s et deviendra l’un des cinq grands fabricants de bas au Canada. Source: Mont-Joli – Histoire et illustrations de son premier cent ans (1880-1980). L’entreprise ferma ses portes en 1976 après être passée, dans ses dernières années d’existence, aux mains d’intérêts anglais puis québécois.

Une fonderie plus que centenaire

L’ouverture d’une fonderie à Mont-Joli, en 1908, n’est pas sans lien avec le chemin de fer L’Intercolonial. Comme nous l’apprend Mont-Joli – Histoire et illustrations de son premier cent ans (1880-1980), les services locaux du chemin de fer l‘Intercolonial et les cultivateurs du milieu ne pouvant satisfaire certains de leurs besoins en outillage et en machinerie, des industriels et des commerçants se regroupèrent en une compagnie dans le but de construire une fonderie à Mont-Joli, qui servirait à la fonte et à l’affinage de métaux et à la fabrication d’outils et de machineries. Elle prit le nom de « Compagnie de Fonderie et Machinerie Ltée » et obtient ses lettres patentes du gouvernement provincial le 4 juillet 1908.

Souvent présenté comme fondateur de la fonderie, Joseph-Onésime Rouleau est plutôt arrivé en poste en 1915, sept ans après la fondation de la fonderie. Lui et l’un de ses amis, Dorilla Simard, créèrent la Compagnie Rouleau Itée » qui obtient ses lettres patentes le 11 septembre 1915. À la mort de M. Rouleau en 1930, son fils Henri prend la relève. En 1953, la fonderie Rouleau est vendue à la Wabi Iron Works Ltd. L’usine, qui a depuis changé de mains à de multiples reprises au cours de son siècle d’existence, est la propriété de Hitachi Construction Machinery depuis 2017. La fonderie, qui emploie plus de 200 personnes, est productrice de pièces moulées pour les marchés miniers d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud. En hommage à cette famille de bâtisseurs, la Ville de Mont-Joli a dénommé en juillet 2001 « Rue Henri-Rouleau », le chemin qui conduit à la fonderie depuis la rue Pierre-Normand. À l’instar des Landry, les Rouleau ont marqué profondément l’histoire de Mont-Joli. Deux fresques du circuit de fresques, des arts et du patrimoine, Les Murmures de la Ville, sont consacrées à la fonderie de Mont-Joli et à la famille Landry.

L’autoroute jusqu’à Mont-Joli

Objet de promesses électorales depuis près de 40 ans, le prolongement de l’autoroute 20 jusqu’à Mont-Joli est finalement mis en service le 2 décembre 2008. Amorcé en 2004, le tronçon de 13 kilomètres entre Sainte-Luce et Mont-Joli a nécessité un investissement de 59 M$. Les premières expropriations pour la réalisation de ce prolongement ont eu lieu au début des années 70 à Mont-Joli.

Ce lien autoroutier aura un impact important sur la sécurité des usagers de la route 132 en déplaçant le trafic lourd sur ce nouvel axe. Dans la foulée, Mont-Joli accueillera le premier carrefour giratoire au Bas-Saint-Laurent. Il s’agit d’un point tournant vers la Gaspésie, la vallée de la Matapédia et le Nouveau-Brunswick pour les usagers de la route en direction est.

En plus de la maison touristique de la Gaspésie, plusieurs commerces se sont établis à proximité de ce centre névralgique dont le débit journalier moyen annuel est de 15 550 véhicules.

Des héros parmi nous

Le célèbre commandant Robert Piché, connu mondialement pour son sauvetage héroïque dans les Acores en 2001 a grandi à Mont-Joli et pris goût de l’aviation dans les Cadets de l’Air de Mont-Joli.

Le 24 août 2001, le commandant Robert Piché pose son Airbus A330 en catastrophe aux Açores alors que les réservoirs de l’appareil sont vides. Dès lors, il sauve la vie de 306 personnes. Il s’agit à ce jour de l’un des sauvetages les plus spectaculaires de l’histoire de l’aviation civile.

L’appareil part de Toronto en direction de Lisbonne avec 293 passagers et 13 membres d’équipage. Au beau milieu de la nuit, l’avion flanche en plein ciel, au-dessus de l’océan Atlantique.

Le commandant Robert Piché et son copilote Dirk De Jager sont forcés d’effectuer un atterrissage d’urgence à la base de Lajes, aux Açores. Un vol plané sans moteur d’une durée de 19 minutes. Du jamais vu.

La même année, la Ville de Mont-Joli a rendu hommage au célèbre pilote en lui décernant le titre de Grand Mont-Jolien. Robert Piché est le premier récipiendaire de ce prix. Une rue du Parc Pierre-De Bané, situé à proximité de l’aéroport régional de Mont-Joli, porte son nom.

Crédit photo: Défense nationale

Un as de l’aviation canadienne

La contribution du colonel honoraire J.-Omer Levesque à l’histoire militaire de notre pays a maintes fois été soulignée dans les ouvrages historiques consacrés à cette période. Premier Canadien à faire l’expérience d’un combat aérien entre deux avions à réaction, il fut également le premier aviateur canadien décoré par les autorités américaines pour services distingués durant la guerre de Corée. J.-Omer Levesque, qui avait déjà abattu quatre avions allemands durant la Seconde Guerre mondiale, fut le premier Canadien à abattre un MIG-15, de fabrication soviétique, en Corée. Ses victoires aériennes le qualifient parmi les meilleurs as canadiens de l’aviation.

En plus de promotions honoraires, les distinctions accordées à J. Omer Lévesque sont nombreuses et incluent des décorations américaines dont l’Air Medal et la Distinguished Service Cross pour sa bravoure dans la United States Air Force ainsi que la Médaille du couronnement de la reine.

Après sa carrière militaire, il s’est impliqué dans le transport aérien civil et est intronisé au Panthéon de l’Air et de l’Espace du Québec en 2002. Il a également été honoré par sa ville natale à titre de Grand Mont-Jolien. Toujours en l’honneur du parcours exceptionnel de ce militaire hors du commun, une rue et un espace de l’aéroport régional de Mont-Joli portent son nom.

J.-Omer Lévesque est né le 23 mai 1920 à Mont-Joli. Il est décédé le 2 juin 2006.

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