Maurice Dubé compte 50 ans d’engagement au sein du service incendie de la région Mont-Joli.
Mont-Joli, le 22 octobre – Aujourd’hui 22 octobre, cela fait 50 ans que Maurice Dubé veille sur la sécurité de sa communauté en tant que pompier à temps partiel ou pompier volontaire comme on disait à une époque pas si lointaine. Cet engagement digne de mention, au sein du service incendie de la région Mont-Joli, est marqué par des moments inoubliables et des interventions qui participent aussi à l’histoire de la ville.
Embauché par le défunt chef de police Albert Bell, notre collègue, retraité de la Sûreté du Québec, nous rappelle que la formation n’était pas obligatoire en 1974. Suffisait d’être volontaire et motivé pour devenir pompier comme Maurice Dubé le décrit bien. « Quand un feu se déclarait, on se tenait debout à l’arrière du camion, prêts à partir. Il n’y avait pas de places à l’intérieur, fallait s’accrocher! » souligne-t-il. Habillés de grands manteaux et chaussés de longues bottes pour tout attirail, les pompiers affrontaient les flammes sans appareils respiratoires.
Des incendies marquants
En 50 ans, il va de soi que Maurice Dubé a combattu plusieurs incendies, des modestes comme d’importants brasiers. Parmi les interventions marquantes, il cite d’emblée le bar Chez Moe en juin 2000. Ce jour-là, en pleine fête nationale, tous les policiers étaient mobilisés. Deux d’entre eux, en patrouille dans la ville, passent devant le bar au moment même où survient l’explosion dévastatrice. « Dans notre langage, on appelle ça un feu qui parle. C’était un feu très agressif », souligne le pompier, encore marqué par l’intensité des flammes.
Policier en fonction, il se rend sur les lieux pour prêter main-forte et évacuer des personnes âgées et des locataires des deux immeubles voisins. En évacuant un résident, le feu lui lèche le bras. Après cette intervention, il revêt ses habits de pompier et participe avec ses collègues à l’extinction du brasier. Le combat contre cet incendie a duré plusieurs heures, jusqu’à midi le lendemain.
D’autres incendies d’importance lui reviennent en tête. C’est le cas de la rue de la Gare, où un feu dévastateur a détruit en une soirée un hôtel et un restaurant. Il cite également les Tricots Excel, le bar le Strobe, le centre de jardinage. « Cette fois-là, on était en plein hiver après une tempête. Les rues n’étaient pas déblayées. Je m’étais rendu à pied, la neige jusqu’aux genoux, sur les lieux de l’incendie » raconte M. Dubé.
Autre fait marquant : l’incendie de l’Hôtel Mont-Joli survenu à quelques heures seulement d’une importante course cycliste. « On a travaillé fort pour que la course puisse avoir lieu comme prévu » se remémore le vaillant pompier.
Amour du métier
Avec le temps, les conditions de travail ont bien changé et pour le mieux, bien sûr. Aujourd’hui, les pompiers sont équipés de combinaisons ignifugées et d’appareils respiratoires modernes. Ils suivent régulièrement des formations théoriques et pratiques. Une chose n’a cependant pas changé : l’amour pour le métier et la camaraderie au sein des troupes. « J’aime encore ça. On forme une belle équipe », confie Maurice avec la même passion qui l’animait au tout début de sa longue carrière. Celui qui a aussi été policier pendant 44 ans continue de se maintenir en forme et de partager cette franche camaraderie avec ses collègues qui apprécient l’homme pour sa gentillesse, sa simplicité et son dévouement sans faille.
Partager